#Discussion# Ceci n’est pas la journée de la femme

Ecrit par Eléonore
8 mars 2014 | En coulisses

Aujourd’hui 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.

En général, je suis un peu réticente à aborder des sujets d’ordre personnel dans le cadre de Deer&Doe, je n’avais d’ailleurs pas prévu d’écrire cet article. Mais ce qui m’a convaincu de le faire, c’est que cette journée, comme chaque année, m’a été annoncée sous la forme de publicités respectivement pour de la lingerie, des chaussures, et du maquillage.

Aujourd’hui, c’est la journée internationale des droits des femmes. Et aujourd’hui, j’ai envie d’en parler, de nous et de vous interroger, sur pourquoi cette journée est encore, en 2014, à l’ère où la propagation de l’information est instantanée, où la conquête de l’espace s’apprend désormais dans les livres d’histoire, où nous avons connu la démocratisation de la contraception, la légalisation de l’avortement, la reconnaissance du viol conjugal, cette journée est encore d’une nécessité absolue.

Mais plutôt que de faire du militantisme et des discours qui sonnent creux, je vais simplement vous dire, aujourd’hui, de quoi je suis reconnaissante. En tant que femme, et en tant qu’être humain :

  • Je suis reconnaissante d’être née dans un pays où mes parents ont été tout aussi heureux d’accueillir une fille qu’un garçon. Où j’ai pu avoir accès à l’éducation. Où je n’ai jamais emprunté le chemin de l’école avec une arme ou une bombe lacrymogène pour me protéger en cas d’agression. J’en suis reconnaissante, car encore aujourd’hui, au vingt-et-unième siècle, de nombreuses petites filles nées au mauvais endroit n’ont pas cette chance.
  • Je suis reconnaissante à ma famille de m’avoir montré tôt, très tôt, qu’être femme ne signifiait pas correspondre à une caricature de femme. De m’avoir laissé jouer aux poupées, mais également de m’avoir fait découvrir les sciences avec mes jeux de construction, mon kit du petit chimiste et du petit électricien, l’environnement avec Okapi, la biologie avec Il était une fois la vie. De m’avoir accompagné à la danse, puis au judo. D’avoir toujours encouragé l’égalité avec mon frère, et de m’avoir montré que tout était possible si on s’en donnait la peine et que rien n’était réservé à un sexe.
  • Je suis reconnaissante d’avoir fait de belles rencontres au cours de mes études. Comme ce prof de maths qui a pris sur son temps libre pour me faire comprendre les principes du raisonnement logique plutôt que de décréter que “j’étais une littéraire, comme beaucoup de filles” (ce qui m’a amené à adorer les sciences et, bien plus tard, à obtenir mon diplôme d’ingénieur).
  • Je suis reconnaissante envers mon compagnon, qui est profondément convaincu de l’évidence de l’égalité homme-femme. Qui m’a rencontré alors que j’étais déjà presque diplômée et qu’il redémarrait à peine ses études, et qui ne s’est jamais senti menacé par “une femme qui réussit” (comme le disent si bien certains esprits chagrins, comme si, pour une femme, réussir était si éloigné de la norme qu’il était bon de le préciser). Qui n’a jamais eu besoin de se positionner au dessus de moi pour affirmer sa virilité. Qui m’a toujours soutenu dans mes projets (comme je l’ai toujours soutenu dans les siens), pas en qualité de professeur, mais en qualité d’ami.
  • Enfin, je suis reconnaissante envers les femmes qui m’ont renvoyé, à différentes étapes de ma vie, une image positive de la féminité : Orianne Garcia, co-fondatrice de Caramail, une des premières figures de réussite du web en France avant l’explosion de la bulle internet. Ada Lovelace, Joséphine Baker, Simone de Beauvoir, Coco Chanel… des femmes libres.

Mais il y a également, aujourd’hui, en France, des choses qui m’attristent. Des choses qui rendent plus difficile d’être libre. Des choses qui paraissent anodines mais sont souvent lourdes de sens.

  • Je suis attristée par ces personnes qui me disent que “la lutte pour l’égalité n’a plus de sens car les femmes ont déjà tout obtenu”. Cela m’attriste car ce discours est généralement prononcé de bonne foi par des personnes ayant les meilleures intentions du monde, mais qui ne veulent pas voir que les inégalités subsistent. Qu’en France, les femmes sont encore en moyenne payées 27% de moins que les hommes. Qu’elles sont encore 4 fois plus nombreuses à assumer les tâches ménagères (source). Qu’il existe encore de nombreux pays où elles sont battues, torturées, violées, où elles n’ont pas accès à l’éducation, au travail, au vote.
  • Je suis attristée par les publicitaires qui réduisent la journée de la femme à une paire de chaussures, un ensemble de lingerie, et la suspension exceptionnelle de la corvée de vaisselle. Je suis attristée de l’influence qu’ils ont sur mes amies, qui sautent à pieds joints dans cette cage dorée au lieu d’être inspirées par toutes les femmes exceptionnelles qui ont fait avancer l’histoire.
  • Je suis attristée par l’extrémisme de certains groupuscules qui considèrent que la place d’une femme est à la cuisine, au foyer et sous les draps (mais uniquement pour procréer). Je suis attristée que des milliers d’enfants soient élevés dans des stéréotypes qui tuent dans l’oeuf toute possibilité de même imaginer agir autrement.
  • Je suis attristée par le sexisme ordinaire. Par le fait d’avoir toujours été présentée comme une femme ingénieur et non comme un ingénieur, comme une femme entrepreneur et non comme un entrepreneur. Comme si mon sexe donnait soudainement plus ou moins de valeur à mon parcours. Je suis attristée par les petites blagues (“Dis-donc, avec son boulot c’est elle qui porte la culotte !”), attristée d’avoir toujours à hausser un peu le ton pour me faire respecter par un prestataire, attristée aussi d’avoir parfois honte de dire que “je suis une femme qui a créé une entreprise de couture” et de devoir affronter les regards méprisants de messieurs en costumes.

Enfin, je suis attristée de constater que cette pression porte ses fruits, que nombreuses sont les femmes qui se dévaluent, se sacrifient, renoncent à leurs rêves et à leurs ambitions. Se laissent grignoter par les petites phrases, les publicités, les refus, les abus. Et je pense qu’il est important d’en parler.

Je ne veux pas vous parler en tant que femme pour vous dire que vous mesdames êtes formidables, et que vous messieurs devriez le reconnaitre. Je veux vous parler en tant qu’être humain, et simplement réaffirmer le fait qu’hommes ou femmes, vous êtes entiers, que vous aimiez la couture, le foot où la physique nucléaire. Que votre sexe ne devrait jamais dicter la manière dont on s’adresse à vous. Cela peut paraitre une évidence, mais ce n’est qu’en le disant, en le répétant, et surtout en en étant convaincu que l’on peut éviter les discriminations. C’est en prenant le temps de conseiller une jeune fille que l’on aura peut être un impact sur le reste de sa vie. C’est en discutant avec ses fils, ses amis, que l’on pourra apporter une meilleure compréhension entre les sexes. Et je sais que sans ces certitudes, je ne serais pas là où j’en suis.

Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de me laisser un petit commentaire sur cet article avec une anecdote positive que vous avez vécu concernant l’égalité homme-femme. Et pourquoi ne pas profiter de cette journée pour nous interroger sur la manière dont nous vivons cette égalité au quotidien ?

113 commentaires

Captaincrochette, 8 mars 2014

Bonjour Eléonore, merci pour ton article! Cette semaine mon conjoint à gardé nos deux filles pendant les vacances scolaires parce qu’il avait des vacances et pas moi.. Tout comme il s’en occupe à chaque fois que je pars en déplacement !

delphine, 8 mars 2014

bravo pour cet article !
ici, c’est mon mari qui a posé un congé parental pour s’occuper des enfants…et tout le monde a été ravi !
bonne journée 🙂

*raymonde, 8 mars 2014

Bravo Eléonore, même si nous avons la chance de vivre en France, nous devons rester vigilantes et éduquer nos enfants dans un principe d’égalité entre filles et garçons (étant enseignante en maternelle, je le vis au quotidien, et j’y veille).

Sarah, 8 mars 2014

Issue d’une famille de filles, nous avons eu la chance d’avoir un père qui a toujours soutenu notre mère dans ses projets, c’est lui qui s’occupait de nous quand elle travaillait tard. Mon conjoint a toujours été convaincu de l’égalité face aux tâches ménagères, la prise en charge des enfants. Maman de 3 garçons, ils ont joué à la poupée, à la dînette, aux voitures…ados ils savent utiliser la machine à laver, à coudre et font du rugby…ca m’attriste que certaines de mes amies soient surprises. Nous les mamans de garçons, nous avons un rôle important à jouer: leur apprendre à faire et ne pas faire à leur place! Merci pour ton chouette article. Bon we

Cha, 8 mars 2014

Bonjour Eléonore. Merci pour ton article. J’ai les mêmes ressentis (les mêmes remerciements et les mêmes chagrins). Je travaille dans le droit et s’il y a bien une chose qui me révolte ce sont tous les textes que nous adoptons obligeant l’embauche de femmes, l’augmentation de salaire… En 2014, il est inadmissible qu’on raisonne en terme de sexe, il ne devrait pas être nécessaire de légiférer sur cette question qui d’ailleurs ne devrait pas en être une !
Sinon, plus positivement, le plus bel exemple d’égalité homme-femme est qu’à 23 ans je n’ai jamais eu à subir une quelconque discrimination en raison de mon sexe. J’ai été admise dans un master sélectif, j’ai obtenu un travail sans que mon sexe soit pris en compte et j’anime des réunions sans que mon sexe soit un problème 🙂 Je ne me suis jamais interdit de faire quoi que ce soir sous prétexte que je suis une femme 🙂
Hommes et Femmes sont biologiquement différents, mais dans la différence nous sommes égaux !

Marie, 8 mars 2014

Merci pour cet article!
Comme toi, je suis heureuse d’être née femme dans une famille où mes soeurs et moi avons été élevées en fonction de nos goûts et nos intérêts et en fonction de notre sexe. Et je suis heureuse d’être aujourd’hui mariée à un homme qui ne me cantonne pas à la cuisine ou à la vaisselle (d’ailleurs il s’y colle bien plus souvent que moi)! Et c’est vrai que quand je vois la quantité de pub pour des “trucs de filles” qui ont débarquées hier et ce matin dans ma boîte mail, je ne me sens vraiment pas concernée!

Sandra, 8 mars 2014

Superbe article. Tu mets le doigt là où ça fait mal… Mes parents sont de nationalité portugaise et je suis née en France. Pourtant quand je suis avec ma famille je constate très souvent cette inégalité Homme-Femme (Ce sont les femmes qui mettent la table, font la vaisselle, débarrasse) et ça n’a jamais choqué personne… Jusqu’à l’arrivée de mon chéri qui lui est français et qui s’est mis à aider les femmes… Les choses changent depuis, petit à petit ça évolue. J’ai été éduquée depuis toute petite avec l’idée que c’était le rôle de la femme d’être à la cuisine et à celui de l’Homme de bricoler et pourtant maintenant ces “règles” ne sont plus d’actualité dans mon couple. Chez moi c’est l’Homme qui fait le ménage, il cuisine aussi et il bricole. Il m’arrive aussi de cuisine, de faire le ménage et le linge mais les rôles ne sont pas définis chez nous…
Et pour ce qui est de la discrimination Homme-Femme dans le monde du travail, j’ai trouvé ça honteux lors de mes nombreux entretiens d’embauches l’année dernière de me demander : “Vous avez 27 ans et pas d’enfant, vous comptez en faire un quand?” D’autant plus quand la question vient d’une femme. C’est un fait. Certains employeurs préfère embaucher un homme plutôt qu’une femme et c’est honteux.

Sabine, 8 mars 2014

Merci Éléonore de ce billet qui fait réfléchir. J’ai aussi eu la chance d’être encouragée à poursuivre mes ambitions, pouvoir m’accomplir professionnellement, et avoir un conjoint qui me suive et m’encourage à vouloir toujours plus.

Nathanalie16, 8 mars 2014

Merci Eléonore de ce bel article d’hommage à l’être humain. Cela me conforte dans mes convictions : vivre comme il me plaît sans contrainte de clichés tout en assumant mon sexe, ma vie de célibataire sans enfant et sans désir d’en avoir, ma vie de couturière-tricoteuse-brodeuse, pas comme activité de fille mais car cela m’aide à vivre. Un joli exemple dans ma famille : mon beau-frère est infirmier (j’avais écrit infirmière) et ma sœur a repris ses études pour devenir DRH. alors cela existe les métiers d’homme et de femme !!!!

Apple, 8 mars 2014

Très bel article très bien écrit !
Pour ma part, mon père est celui qui a toujours soutenu ma mère, en particulier depuis qu’il est à la retraite et elle non, en faisant à manger avant qu’elle ne rentre, le ménage,… et en gardant aussi sa petite fille lorsque ma soeur ne peut pas faire autrement !
Et comme toi, mon copain approuve à 100 % le fait d’avoir “tout laché” pour sauter dans le grand bain de l’auto entreprise, même si parfois c’est dur.

Heureusement, en tant que couturière, notre travail est valorisé par nos mains, plutôt que par notre sexe, même si malheureusement cela reste tout de même un métier de fille à la vue des gens extérieurs.

happy mercredi, 8 mars 2014

C’est un très bel article et tellement vrai surtout que je vais partager sur Facebook si cela ne te dérange pas.
L’égalité homme-femme, je la vis tous les jours dans mon couple car j’ai un chéri qui passe l’aspirateur, fait la vaisselle, la lessive, s’occupe de notre fille et ne fait pas de remarques désobligeantes sur les femmes.

Ah… Mélie!!!, 8 mars 2014

Quel bel article et tout à fait réel malheureusement pour certains point et heureusement pour d’autres…

J’ai été élevé par des parents pour qui c’était normal de me voir jouer aux voitures avec mes frères ou d’offrir une poupée à l’un d’entre eux..

Pourtant mon père fait parti d’un fratrie de 5 garçons élevés par ma grand-mère plutôt conservatrice et grandement catholique, femme au foyer…
Voyez le tableau!
Mais mes grands-parents ont déjà appris à mes oncles et mon père le respect de chacun, homme ou femme.
D’ailleurs pour une mère, pour se faire respecter de 5 garçons… faut avoir du répondant!!

Et récemment, en discutant avec mon père sur la complication de trouver un emploi enceinte, il m’a dit (en tant qu’employeur) une phrase que j’ai adorée et dont je me suis servie lors d’un entretien d’embauche où une femme me demandais si je comptai faire un 3ème enfant:
” L’arrêt maternité est l’arrêt le plus simple à organiser. L’employeur est prévenu à l’avance, il sait quand ça va tomber et pour combien de temps! Bien plus simple qu’un arrêt pour dépression ou accident soudain!!”

J’ai aussi la chance d’avoir un mari qui fait plein de choses à la maison. Il m’a aidé dans le quotidien, comme dans ma démarche lorsque j’ai repris mes études à 32 ans et deux enfants. Il est déjà parti plein de fois seul avec nos filles en vacances. La première fois notre deuxième avait à peine 8 mois.
Il est instituteur et je travaille avec des personnes déficientes. On travaille tout les deux dans l’éducatif à des niveaux différents mais qui se complètent, donc il n’y a pas de compétition. Il a les mêmes horaires et les mêmes vacances que nos filles, donc forcément, il s’en occupe plus au quotidien que moi.

Marie Seattle, 8 mars 2014

Un grand, grand merci pour ces mots Eléonore ! Tu as su exprimer très justement une grande partie de ce que je pense à l’occasion de cette journée.

Mes parents et ma famille de façon générale ne m’ont pas élevée en considérant mon sexe comme un critère. Ils m’ont donné le nécessaire pour que je grandisse et m’affirme en tant qu’être humain, ils m’ont appris le respect d’autrui et l’importance de se battre pour ses rêves.

Au boulot j’ai régulièrement droit à des blagues machistes, ou même pire : si j’ose dire que mon mari s’est collé à la cuisine la veille, “on” remet en cause sa virilité. Au fond je m’en fiche bien, c’est tellement loin de ce que je pense et de tout ce que j’ai vécu que j’ai même un peu mal au coeur pour ceux qui tiennent ces propos. A la maison, personne ne porte la culotte, ce n’est pas comme cela que nous voyons les choses. On se respecte et on s’entraide afin que chacun de nous deux puisse profiter autant que possible de chaque jour.

Séverine, 8 mars 2014

Un grand merci pour votre article… Merci pour ce ton juste qui parle d’un ressenti et qui remercie. Merci de voir les points positifs sans nier et occulter tout ce qui reste à faire. Merci de ne pas réduire la femme à un produit commercial…
Issue d’une famille de 4 garçons, ayant moi même 3 garçons et une fille, la femme au fourneau je connais. Nous éveillons nos enfants à la vie en étant vigilant au partage des tâches et aussi au partage des bonheurs. Les câlins sont autant pour l’un que pour l’autre et les matchs de foot ou les balades à vélo aussi. Les parties bricolage, c’est plus pour moi, mais musique, littérature et grandes discussions sont pour nous deux. Bref, en cette journée de la femme (ça veut dire que toutes les autres sont celles de l’homme???) je vous souhaite de profiter du soleil s’il y en a, de vivre avec vos garçons de merveilleux moments de complicité, de partager avec votre compagnon cette complicité … Est-ce que je peux partager votre article sur FB?

    Eléonore, 8 mars 2014

    Avec plaisir, c’est justement en parlant de tout cela que nous pourrons changer les choses 🙂

paups, 8 mars 2014

bravo pour cette article, j’entend beaucoup de femme se plaindre de cette journée avec des discours qu’elles jugent “féministes”. Je pense que c’est une chose importante d’en parler, car on peut se plaindre des inégalités ici c’est encore pire ailleurs. Et pour le positif : Je suis agricultrice et aujourd’hui moi aussi je peux conduire les gros tracteurs, il n’y a pas si longtemps les femmes avaient le travail le plus dur et ingrat dans une ferme, la traite des vaches. Aujourd’hui ma voix est reconnu au sein de la ferme et des organisations agricoles.

Vididi, 8 mars 2014

Je gagne plus d’argent que mon conjoint et il s’en contrefout, comme moi. Il fait le ménage plus souvent que moi, s’occupe du repas les soirs ou je n’ai pas le courage/ pas envie/ trop de boulot. Que je me sois mise à la couture il y a un an le fait marrer (faut dire que j’ai un peu deux mains gauches) mais je crois qu’il commence à être un peu fier de ce que je fais. Il tue des zombies pendant que je fais le repassage. On ne se pose plus vraiment la question de qui fait quoi. Mais au début de notre vie commune, il a fallu le 3ème jour que je lui demande s’il avait un handicap spécifique qui l’empêchait de débarrasser la table… Comme quoi rien n’est gagné au départ, mais tout peut changer…

Mag1221, 8 mars 2014

Merci pour ce bel article, tant sur le fond que la forme., Eleonore. Je n’aurais pas pu mieux exprimer ce que je ressens !
Et pour montrer qu’il y a aussi des choses positives : là je suis chez le coiffeur, et c’est mon chéri qui se charge de la corvée des courses et du lave-vaisselle à vider ! Et c’est loin d’être une exception chez nous !

    senami, 9 mars 2014

    ton texte est si beau qu’on devrait le mettre en première page de tous nos journaux… oui, tu fais un métier magnifique, et nous vous devons toutes quelque chose et parfois bien plus, je suis bien placée pour le savoir. je garde encore le souvenir de cette sage-femme qui a mis ma fille au monde. elle avait dû en voir des milliers mais pourtant je l’ai entendue murmurer : “regarde comme elle est belle…”. Je suis encore émue aux larmes et c’était il y a plus de vingt ans.
    senami

léna, 8 mars 2014

désolée je vais être longue…outre le fait que “danse puis judo” m’ont permis de me retrouver dans ton si beau texte, je vais juste te faire part d’une cause qui me tient particulièrement à coeur en ce moment, via le texte d’une collègue. Parce que mon boulot au quotidien, c’est surtout d’aider les femmes à se faire respecter, pour avoir le choix concernant leur santé, leur accouchement, leur contraception, et aussi parce que qd on aborde ces sujets en grattant un peu plus qu’en 5 minutes de consultations, on trouve parfois, souvent, des choses plus graves qu’il nous est si important d’accompagner… Je suis sage-femme, et pour cette journée du droit des femmes (moi aussi je le rappelle chaque année….), cette année 2014 est toute particulière puisque nous sommes en grève depuis presque 5 mois et que personne ne l’entend…

“J’ai mal à ma profession.”

Une crampe. Une grosse crampe qui ne passe pas, et sur laquelle on frapperait violemment pour en augmenter la douleur. Quatre mois et demi de lutte et au final, juste le sentiment qu‘on nous donne des choses que nous avons déjà (le statut médical), qu‘on nous refuse des choses que nous ne demandions pas (le statut de médecin).

J‘ai mal à ma profession car j‘aime mes patientes, et ce sont elles qui essuieront les éclats de ces bombes qui sont en train d‘exploser dans cette guerre multifocale, entre les médecins et les sages-femmes, entre les sages-femmes elles-mêmes. Et dire qu‘on va nous reprocher cet état de guerre, comme certains reprochent à la femme violée d‘avoir porté une jupe trop courte : «Tu l‘as bien cherché !»

Nous cherchons juste le respect de notre travail, de nos compétences

Mais nous, nous cherchons quoi ? Juste le respect de notre travail, de nos compétences, inscrites dans le code de la santé publique depuis déjà si longtemps. Il paraît que nous ne pouvons pas avoir le même statut que les médecins, les pharmaciens et les dentistes, pourtant à nos côtés dans les textes, parce que nous ne prenons pas en charge des «malades». Pardon. Nous prenons en charge la santé des femmes. En effet, c‘est nettement moins louable, Monsieur Couty.
Mais quand j‘ai en face de moi, pour la rééducation de son périnée, cette patiente qui a vécu des années d‘inceste par son père et par son oncle, et qui, à 50 ans, me demande, à travers mon accompagnement émotionnel au fil des consultations, de lui apprendre à dire «non», je trouve mon travail louable. Quand je pose un stérilet à cette patiente de 22 ans qui en est déjà à sa troisième grossesse dont deux non désirées, faute de contraception efficace, et qui n‘avait personne pour le faire avant plusieurs mois (à l‘hôpital), je trouve mon travail louable. Et toutes ces patientes enceintes, que j‘ai orientées vers un service d‘urgence, parce que moi, petite sage-femme, pourtant indigne d‘un statut PH parce que ne traitant pas les malades, j‘ai été formé au dépistage de la pathologie, et que, concernant l‘une ou l‘autre de ces femmes, je leur ai peut-être sauvé la vie, je trouve mon travail louable.

La sage-femme ouvre à la femme le chemin des possibles vers la liberté

J‘ai peur de comprendre le fond du problème. J‘ai peur et j‘ai mal à mon deuxième X. Parce qu‘au fond, c‘est quoi une sage-femme ? C‘est une femme qui s‘occupe des autres femmes, qui les accompagne dans leur santé physique, émotionnelle, dans leur sexualité surtout, puisqu‘il en a bien fallu une pour être enceinte, dans leur sexualité encore quand elles demandent une contraception. La sage-femme ouvre à la femme le chemin des possibles vers la liberté. La liberté de disposer de son corps, dans son accouchement, dans sa vie de couple, dans la société. J‘ai peur que ce soit ça qui coince, dans cette société qui n‘arrive toujours pas à donner à la femme les mêmes droits humains qu‘à l‘homme.

Alors quand en plus la sage-femme revendique cette même liberté, cette fois-ci de disposer de son art, et cerise sur le gâteau, d‘être reconnue pour cela, c‘en est trop. On la piétine, on la ridiculise. A une époque, on la brûlait comme une sorcière. Autres temps, autres moeurs. Le résultat est sensiblement le même. Une crampe dans le coeur.
J‘ai mal à ma profession, mais j‘en suis fière. J‘en suis fière à un point que vous n‘imaginez même pas, parce que sur mon lit de mort, quand je regarderai le passé, j‘aurai devant les yeux ces femmes que j‘aurai un jour prises par la main pour les accompagner vers ce chemin de liberté. Et ça, personne ne pourra me l‘enlever.”

    Minicousettes, 8 mars 2014

    J’ai découvert le travaille des sages femmes lors de ma première grossesse, à l’hôpital. Puis pour ma deuxième grossesse j’ai fait la rééducation du périnée avec une sage femme tellement douce, gentille, à l’écoute…alors oui, je vous soutien dans votre rôle d’accompagnement, de soutien moral, de conseils et tout le reste.
    Merci à vous les sages femmes, qui peuvent aussi être des hommes d’ailleurs (c’est un homme qui m’avait accueilli pour mon premier accouchement 🙂

    Laeti, 8 mars 2014

    Je suis étudiante sage-femme en 2ème année, je n’ai donc que très peu d’expereience de la pratique. Mais j’apprends chaque jour avec toujours autant de plaisir malgré le programme bien chargé. Parce que oui, c’est une formation exigente pour devenir professionel de santé avec la santé (et parfois la vie) d’une femme et d’un enfant entre les mains.
    Ton témoignage m’a bouleversée et me donne encore plus envie de m’investire dans cette profession. Je veux encore croire à la reconnaissance de notre profession et je continuerai à me battre avec vous pour l’avenir de notre profession et pour la santé des femmes !

téï, 8 mars 2014

Bien dit Eléonore! Maman de grands garçons, j’ai voulu les élever dans l’idée d’égalité. Mon ainé vit avec une jeune interne en médecine. Il travaille beaucoup mais elle encore plus, chez eux les taches ménagères sont partagées mais selon la disponibilité de chacun, logiquement quand elle travaille plus, il fait plus de taches ménagères,assurant notamment le repassage des robes et jupes de la demoiselle, ce que peu d’hommes feraient à mon avis.Je suis fière de lui!

la pivoine rouge, 8 mars 2014

effectivement tes propos sont justes et me touchent. Mon compagnon a les mêmes idées que nous et il est vrai qu’on avance ainsi.
A mon tour, j’essaie également de le faire comprendre à mes enfants. A mes garçons d’être d’égal à égal avec les filles et de ne pas leur faire subir de propos sexistes dont on entend parler, trop souvent par les jeunes, à ma fille d’être une personne à part entière et de faire comme elle veut en respectant les autres quel qu’il soit.
La journée de la femme est quelque part une inégalité en soi … existe t il une journée de l’homme ?
bon courage à toutes et à tous et continuez à croire qu’un jour le monde sera tout pareil pour tous et toutes.

Théa Oz, 8 mars 2014

Chez nous, c’est moi qui lit les cartes et qui ait le sens de l’orientation. Et j’ai un homme qui cuisine.
Mes enfants, garçon et fille ont tous les deux joué à la dînette, aux voitures, aux Petshop. Là ils s’éclatent avec les toupies… qui ne sont pas que réservées aux garçons.
Au quotidien je lutte également contre le préjugé qu’un enfant blond aux cheveux longs soit forcément une fille… mon fils apprend à passer outre, même si moi ça me fait grincer des dents.
C’est par nos enfants, que ça changera, enfin je l’espère.
En tout cas, merci d’en parler.

emilie, 8 mars 2014

En cette journée de la femme j’ai cuisiné et repassé alors que je ne le fais jamais!
Je me sens très égale à mon compagnon.
En revanche dans ma vie pro j’ai souffert de mon statut de femme puis de mère jusqu’à être réduite à celui de compagne
J’espère que les choses changeront, mais j’en doute

thaliedelouest, 8 mars 2014

Chez moi 3 garçons, mon ado sait utiliser la machine à laver, cuisiner et donner une douche à ses petits frères…. il fabrique les cadeaux couture pour les anniversaires de ses copines ou copains (en genéral un sac) ou réparer son jean’s… il y a des poupées et une dinette, des voitures, des ballons dans les caisses de jouets… et quand j’entends mon ado parler des autres ados filles en étant respectueux et se sentant leur égal… je me dis que j’ai réussi !

    Tiphanie, 18 mars 2014

    🙂

La Lorraine, 8 mars 2014

Je suis le stéréotype de la femme que l’on ne veut plus être aujourd’hui! mariée, une tripotée de gamins, en congé parental d’un métier principalement féminin, qui fait la cuisine, le ménage et le repassage. Je laisse mon mari monter sur le toit, monter les packs de lait et réparer les fuites… mais je suis heureuse car grâce à des journées comme celles-ci je maintiens que c’est mon choix et que c’est pour cela que cela me rend heureuse et non frustrée!!

    Eléonore, 8 mars 2014

    Merci beaucoup pour ton témoignage ! Oui, nous avons le droit de vivre comme nous le souhaitons, que ce soit à la maison, au travail, dans notre couple, de manière traditionnelle ou non, avec ou sans enfants… à partir du moment où c’est notre choix, et où nous sommes libres de le faire ou pas 🙂

Fee Bobine, 8 mars 2014

Pas d’anecdote particulière juste l’envie de te dire que j’ai 9ans d’écart avec mon mari. Il est donc plus âge que moi et a la maison les tâches ménagères c’est lui. Ça a toujours été comme ça. Moi je fais la cuisine lui s’occupe du reste. Pourquoi ? Et bien parce que nous n’avons pas le même rythme il travaille de nuit moi le jour il a donc plus de temps que moi et estime que je n’ai pas a passer mon we a faire le ménage alors qu’il peut s’en occuper le vendredi après midi. De plus on ne s’en cache pas. Tous nos amis savent qu’à la maison c’est comme ça. Et il n’est pas considère comme un héros. Juste normal. Et puis a la maison c’est moi qui gagne plus. Et ça non plus ça n’a jamais été un probleme. A l’époque ou on s’est rencontrés je faisais les études et je lui ai demandé si ça risquait de poser un pb sa réponse “au contraire je ne vais pas t’empêcher défaire ce que tu aimes et de gagner plus pour une question de machisme. Plus tu gagneras et plus on fera de choses. Ça nous bénéficieras a tous les deux” voilà. J’ai un. Homme formidable a la maison et j’en suis bien heureuse et je le crie sur les toits. Merci pour ton article et ce que tu fais.

Les Toiles des Neiges, 8 mars 2014

La lutte pour l’égalité des droits est bien loin d’être terminée… si loin , que même beaucoup de choses régressent. Le droit à l’avortement: il est régulièrement remis en cause et tout particulièrement ces derniers temps.
Le droit de faire des enfants: beaucoup estiment encore qu’une femme perd ses capacités intellectuelles lorsqu’elle attend un enfant. C’est ce qui n’est arrivé, il y a quelques années. J’avais un poste à responsabilités, de responsable des ressources humaines. Au retour de mon congé maternité, on ne m’a pas laissé reprendre mon poste; mes patrons estimant que je ne pourrais mener les 2 choses de front. Mes patrons étaient des hommes, dans une entreprise familiale et patriarcale. En discutant de cela autour de moi, je me suis aperçue que j’étais loin d’être la seule dans ce cas. Et pourtant, tout le monde se tait. Alors tant que cette journée fera encore pouffer certains hommes, elle doit continuer d’exister !

kabibi, 8 mars 2014

Merci pour ce texte dans lequel je me suis beaucoup retrouvée. Dans mon entourage, l’usure aidant, même celles qui il ya quelques années protestaient contre “la fête de la femme” ont accepté la rose offerte par le resto du coin >.<

De là ou je viens, les personnes enferment le plus les filles dans leurs stéréotypes sont maheuresement les femmes. Et je dis merci à tous ceux qui m'ont aidé à aller au delà de ces barrières.

Mon anecdote positive ? Je suis informaticienne.
J'ai longtemps fait du dév (environnemet très masculin, donc: j'étais la seule fille parmi les développeurs). Un jour, mon chef de projet m'a parlé d'un collègue, en me disant e rigolant : "ce con a toujours refusé de recruter des filles, parce qu'elles ne sont pas techniques, selon lui…".
Et … j'ai adoré qu'il en rigole.

Mille mercis pour ton texte.

petitecharlotte, 8 mars 2014

Merci pour ce bel article, quand je pense aux droits des femmes, je pense au droit de vote, et à la légalisation de la contraception et de l’avortement… Quand je pense à une anecdote personnelle, positive ( parce que négative je pourrais en écrire des pages…. ) je pense à mon premier job en tant qu’animatrice nature, c’était un job très physique en montagne, et pourtant les garçons, mes collègues, ne m’ont ni jugée, ni épargnée parce que j’étais une femme. A chaque instant ils m’ont épaulée. J’ai acquis dans cette période là, une grande part de mes connaissances, et surtout j’ai arrêté aussi de me ranger derrière mon statut de femme et de mère pour justifier ce qui au final était difficile mais pas impossible ! La preuve, je l’ai fait ! Maintenant, je regarde les choses différemment et ton article est une bon rappel pour les jours de doutes… Je le garderai précieusement.

grabotte, 8 mars 2014

Très belle initiative !
Moi ce que j’aime, c’est voir la tête du vendeur de chez Casto quand j’arrive avec ma petite robe d’été pour acheter du matos ou un outil dont j’ai besoin, parce que, oui, j’adore ma machine à coudre, mais mon outil préféré, c’est ma scie sauteuse, avec laquelle je transforme des palettes en meubles divers et variés à la force de mes petits bras musclés !
Et oui messieurs, on peut être une femme et aimer travailler le bois, tout est possible !
bises à toutes et tous !

ViRginiE, 8 mars 2014

Bravo pour cet article!
Mes filles sont fans des Power Rangers pendant que leurs copines regardent Grand Galop! 🙂

titite, 8 mars 2014

merci pour ton billet, simple et plein d’émotions.
pour ma part, j’au eu la chance d’être élevée dans une famille exempte de stéréotype fondé sur le sexe.
il y a encore du chemin à faire, et notamment face au machisme ordinaire, mais il appartient à chacune de faire changer tout ça, en prouvant à tous, hommes et femmes, ce dont les femmes sont capables.

Vanessa, 8 mars 2014

Bravo, je n’aurais pas pu dire mieux et je partage tout à fait ton point de vue!
Ici, étant profs tous les deux avec Chéri, on a la chance d’avoir exactement la même rémunération en étant au même échelon, ce qui me réjouis face aux inégalités que l’on peut voir ailleurs.
Quant à la vie à la maison, même si je fais la cuisine le plus souvent parce que j’adore ça, on se partage régulièrement les fourneaux, c’est lui qui fait le ménage (yes!!!) et nous mettons un point d’honneur à éduquer nos 3 fils (5, 8 et 11 ans) pour qu’ils sachent qu’il n’y a pas de tâches dévouées plus particulilèrement aux filles ou aux garçons.

Camille, 8 mars 2014

Merci pour ce joli message, si positif !

J’ai la chance d’avoir un mari formidable qui m’a toujours soutenu dans mes choix. j’aipu prendreun congès parental pour ma 3eme princesse, prendre mon temps pour reprendre le travail. Aujourd’hui ma dernière puce a 4ans. J’ai mon travail + le travail de bureau pour soulager mon mari qui vient de reprendre une entreprise. J’arrive à tout concilier et je suis heureuse et épanouie

nathalie, 8 mars 2014

Bravo à toi d’avoir lancé cette discussion que je vais transmettre à d’autres il y a enccore du chemin je fais partie des battantes j’apprends à mes enfants filles ou garçons qu’on est égaux c’est eux l’avenir d’un chemin commencé par nos mères nos grand meres alors qu’à la maison je ne suis pas épaulée par mon mari qui fragile psychologiquement se laissse porter je menage répare bricole organise budgette… et j’aimerai plus d’égalité pouvoir partager ,me reposer parfois …. mon combat s’est de mettre ma vie quotidienne en adéquation avec mes idées et c’est pas toujours facile de faire un choix cette journée est une prise de conscience une remise en question , le coup de pied aux fesses dont j’ai besoin merci

Atalante, 8 mars 2014

Je partage en tout point ton avis et suis extrêmement choquée même par ces reportages que l’on voit sur une femme pilote d’hélicoptère, une femme conducteur routier,… Cela devrait être banal et si, hélas, on en parle, c’est que l’égalité n’est pas encore là… Et je t’assure qu’il y a encore du travail! Je suis enseignante en collège et je vois les comportement des garçons qui veulent coller à leur image de dur et qui s’étonne parfois de leur sensibilité que je valorise; quant aux filles, il est dur de leur faire comprendre qu’elles ne sont pas obligées de se limiter tel ou tel métier et je suis ravie quand j’en vois une qui “brave les codes” et s’engage dans des études plutôt étiquetées “masculines”…
Il faut faire avancer les mentalités et je m’y emploie jour après jour auprès de mes élèves qui, je l’espère, feront à leur tour fructifier cette petite graine que j’ai semé au fil de mes cours…
Quoi qu’il en soit, merci pour cet article qui correspond à ce que je ressens et vois trop souvent…
NB: Comme souvent aujourd’hui, je suis allée faire mes 1h30 de bike à la salle de sport pendant que mon mari s’est occupé des courses. Rien d’extraordinaire dans notre quotidien.

un K à part, 8 mars 2014

Merci Eléonore, et bravo, de t’élever contre ces inégalités de sexe, de chances…
J’ai été élevée sans la peur de voir une petite fille jouer avec des camions, ou grimper aux arbres.
A la maison, mon homme ne voit aucune différence entre nous: il fait le ménage, la cuisine, s’occuoe de notre fille autant que moi. Lorsqu’elle est née, on se levait en duo pour lui donner son bib la nuit. Et aujourd’hui c’est elle qui joue avec des petites voitures en robe rose. Je conçois aussi la chance que nous avons d’être nés en France pour plein de choses, mas restons vigilantes.

Christine Gatto, 8 mars 2014

Petit retour sur nos activités de ce matin… J’ai fait couler le bain de Jeanne et lui ai lavé les cheveux et mon Olivier l’a lavée puis séchée et vêtue des vêtement que j’avais préparés. Le ménage s’est fait à deux, puis pour le déjeuner, il a fait le plat principal et moi le dessert.et le café (qu’il m’a apporté!) Bref, c’est souvent comme ça chez nous, journée de la femme ou de rien du tout! Beaucoup de choses se font à deux, mais sans planning particulier, ou “devoirs” particuliers, simplement selon les envies, les disponibilités de chacun et le plus naturellement du monde. Parfois chez nous, c’et aussi la petite maison dans la prairie avec moi dans le rôle de Caroline qui fait la cuisine, la lessive et la couture et mon Oliv dans le rôle de Charles qui coupe les arbres trop hauts, de la voiture ou de réparer la barrière… Mais on aime ça aussi! 🙂 Petit détail qui tue, Il s’appelle Gatto et moi Vanhille (et ça, ça ne s’invente pas!) 🙂

Atalante, 8 mars 2014

Oups! “s’étonnent” et “semée” bien sûr!!! Voilà les ravages du sport intense sur mon orthographe!!!!

Elomah, 8 mars 2014

Bravo et merci pour cet article! Ça fait vraiment du bien…
Dans ma famille nous sommes 3 sœurs et 2 frères et je serai toujours fière de ma mère qui a réussi à nous élever selon nos appétences et non selon notre sexe, malgré l’influence de notre père qui par contre fonctionnait encore dans un système totalement patriarcal!
C’est une joie pour moi de participer aux réunions de famille où nous sommes tous complémentaires et tous sur un pied d’égalité pour la cuisine, les enfants, le bricolage… Et mon mari qui avait été élevé comme un “garçon” par sa maman, n’est pas en reste!!! Une belle victoire de le voir remuer un peu son père quand il se tourne les pouces en regardant sa femme travailler!

dame puce, 8 mars 2014

mes garçons de 4 et 6 ans font la cuisine, s’occupe de leur nounours, ont une petite cuisine où ils adorent nous faire à manger. Et la nouveauté c’est que mon petit mec de 4 ans s’est mis à la couture hier. Il a adoré et en redemande, moi aussi j’adore.
Mon aîné a un vélo rose à paillettes et il est heureux avec.
Je suis sûre qu’ils seront des hommes respectueux et ne se poseront même pas la question de l’égalité homme-femme.

100% Gaga, 8 mars 2014

Ben moi, je fais la cuisine (parce que j’aime ça). Le ménage, ben je sais pas trop qui le fait en fait…
Mais mon homme, il fait le repassage…en regardant des matches de rugby!!!!!!!

Dorothée, 8 mars 2014

Très bel article, je partage ton avis et heureusement que tu nous demandes des anecdotes positives car en négatif il y en aurait hélas aussi. Mais en positif, mon compagnon a pris 6 mois de dispo après la naissance de notre première, 6 mois sans salaire ni indemnités ni allocations ni aucun support financier, autre que le mien bien sur, et puis aujourd’hui il est remplaçant depuis plusieurs années et c’est donc lui qui gère nos filles la semaine, les récupère à l’école, s’en occupe. Comme nous avons du renoncer à avoir une femme de ménage, c’est lui qui fait le ménage une fois par semaine. Il fait aussi bien souvent les courses, bref, lui ou moi à la maison c’est pareil.

Alphahera, 8 mars 2014

Merci.
Marie

Teace, 8 mars 2014

très bel article ! Effectivement, ça semble évident mais ça ne l’est pas pour tout le monde… A la maison, c’est moi qui ai le sens de l’orientation et lui qui cuisine. Les tâches ménagères sont partagées équitablement, sans règle définie, selon le temps disponible de chacun. Il est père, autant que je suis mère, investi dans les jeux et l’éducation de sa fille autant que je peux l’être, gaga d’elle autant que moi… Et certains de nos amis (des trentenaires, plutôt intelligents par ailleurs) disent encore fréquemment “oui mais ton homme, c’est pas vraiment un homme !”. Et dire qu’ils pensent être drôles !!! C’est justement ça un homme, selon moi… Tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils perdent en passant à côté de ces vérités-là. Mais moi aussi cela m’attriste souvent. Cela veut dire que le combat est loin d’être fini !!!

Sophie, 8 mars 2014

Je n’ai pas d’anecdote particulières…juste un constat très réjouissant : dans notre famille l’égalité est tellement une réalité, qu’à chaque journée de la femme, nous pensons aux autres, celles pour qui rien n’est évident, de la naissance à l’école, en passant par l’intégrité physique….
Merci Éléonore.

papelhilo, 8 mars 2014

je me retrouve moi aussi à 200% dans ton texte !
Avant de voir le positif, une petite chose qui me chagrine toujours : que porter ce genre de message soit illico qualifié de “féministe” !! quelle ignorance ! quelle étroitesse d’esprit ! …
bref, même si mon quotidien ressemble malheureusement très fort à “femme à la maison -bien que je bosse aussi !- et homme au boulot”, ce qui m’aide à le digérer c’est que nous sommes TOUS LES DEUX convaincus que ce n’est que temporaire et pas idéal … et que c’est cela que nous transmettons à nos enfants : fille comme garçons s’occupent de leur linge, de la cuisine, du jardin, du bricolage des vélos (le vécu du jour !) …
et que depuis toujours (= depuis l’arrivée des enfants) j’ai eu des moments rien qu’à moi, même longs (voyages à l’étranger) sans avoir une seconde à me “justifier” ou à le “payer” de mauvaise humeur comme le vivent certaines amies !
alors oui, une “journée pour les droits de la femme” c’est pour que certains hommes entendent, mais aussi et surtout pour que les femmes ne se coulent pas dans un modèle dépassé comme si elles étaient de pauvres victimes alors qu’elles vivent dans un pays où elles ont les moyens de vivre autrement !

Mimoutch, 8 mars 2014

Merci Eléonore pour cette belle réflexion ! Pour l’anecdote, je suis moi aussi ingénieur de formation, et c’est moi qui ai nourri notre foyer durant presque 2 ans, pendant que l’homme poursuivait ses études. Puis quand j’ai changé de voie professionnelle, c’est l’inverse qui s’est produit, sans que rien ne change dans notre couple. Aujourd’hui je fais une grande pause pour profiter des mes enfants, et chaque jour monsieur me dit merci pour tout ce que je fais pour lui, comme si rien n’était acquis.

ella, 8 mars 2014

bel article Eléonore merci
avec l’âge, nous progressons dans l’égalité !
et comme Sophie je pense aux femmes pour qui tout est à “arracher”

Anne Deprez, 8 mars 2014

Que dire de plus ? La lutte continue… <3

Lorène, 8 mars 2014

Je pense comme toi, les mêmes remerciements… En ce moment, je suis une formation de création d’entreprise et parfois avec les horaires je ne peux pas soit emmener mes enfants à l’ecole le matin soit les récupérer le soir… mon mari s’ y colle sans soucis et me soutient à fond dans mob projet. Encore une petite anecdote quand il amene les enfants à l’école le matin il prend le temps de faire queue de cheval ou couettes à nos filles…rares sont les papa qui font cela. Ici égalité des sexes pour l’éducation des enfants… hier mon aîné et ma seconde m’ont tous les deux aider à plier le linge, ils ont également tous les 2 joué à un jeu vidéo de catch. Et je prends surtout soin à inculquer à mon fils l’égalité des sexes aussi dans les tâches ménagères…

Manue, 8 mars 2014

Je laisse parler ma fille de 5 ans à sa copine à la sortie de l’école: “Evidemment que les papas, ça sait faire les courses et remplir le lave vaisselle! S’il ne le fait pas, ton papa,c’est qu’il veut pas! ” Go, girl!

maryline, 8 mars 2014

que c’est bon de te lire ! oui la journée de la femme est souvent caricaturée, rabaissée à une journée où il faudrait être gentil, offrir des fleurs ou servir le café alors qu’ on ne le fait jamais le reste de l’année…

Nos mères et grands-mères se sont battues pour une égalité dans tous les domaines, fille de militante des années 60, j’ai été aussi élevée au nom de l’égalité, de l’ouverture d’esprit, de l’indépendance financière et identitaire, je n’ai jamais dépendu de personne, homme ou autre, et je ne me suis jamais sentie inférieure de par mon sexe. J’ai la chance de partager ma vie avec un homme qui me considère aussi comme mon égal, qui participe aux taches ménagères comme si c’était une évidence et ne se pose pas la question de savoir si oui ou non c’est à moi de le faire, qui s’occupe de nos enfants de la même façon, qui me soutient dans mes choix de vie professionnelle.
Je bosse actuellement dans un service contigue à celui de l’IVG, droit obtenue grâce à Mme Veil et si difficile pourtant à faire appliquer… il faut continuer à lutter pour que nos droits soient reconnus, et surtout soient respectés.

Même si notre pays est un pays démocratique, il y a encore un long chemin avant que la Journée de la femme disparaisse parce qu’on est loin d’avoir tout acquis !

Ckone, 8 mars 2014

Nous étions 3 filles a la maison, et on a toutes les 3 aidé mon père dans ses travaux de maconnerie, peinture ponçage etc à la maison.
Aujourd’hui, j’avoue que ça me manque, mon homme fait les travaux dis “masculins” et moi les corvées ménagères, j’avoue l’égalité chez nous est loin d’être comme tous les commentaires que j’ai lu plus haut! j’espère simplement que nos enfants n’auront rien a prouver vis à vis de leur sexe, que chacun fera bien comme il/elle le voudra! Ma fille joue avec les voitures et les outils de son grand frère, quand à mon fils, il lui arrive de jouer a la dinette avec sa soeur, personne n’a de tâche prédéfinie, c’est bien ça l’égalité entre tous!!

GriffedeNoun, 8 mars 2014

Merci pour ce bel article 🙂
De mon côté, je sais utiliser une machine à laver, mais pas le lave-vaisselle ; je ne mets les pieds à la cuisine que pour les mettre sous la table, mais je choisis et repasse les chemises de mon homme ; je peins les murs, mais il ponce. Bref, un travail d’équipe au quotidien, où chacun fait ce qui plaît 🙂 Et on essaie tous les deux de faire une large place aux femmes dans nos cours d’histoire.
Et je remercie celles qui se sont battues avant moi, pour me permettre de vivre ça 🙂
Bonne journée ensoleillée! 🙂

furette qui coud, 8 mars 2014

Merci pour ce message, je me tatais à faire quelque chose du même genre sur mon blog car aujourd’hui j’entends parler de la ” fête ” des femmes.
Ce n’est pas une fête non, pas du tout…
Il y a deux ans, j’ai créé mon entreprise avec une amie et ça a été des efforts pour moi autant que pour mon mari qui a du gerer le quotidien, toujours là pour les enfants, qui fait tourner la machine à laver, s’occupe du lave-vaisselle, l’aspi, la caisse du chat et j’en passe …pendant que je ronque comme une loque sur le canapé ou m’octroie du temps pour moi. Il y a peu, il m’a confié alors qu’on parlait de ce trajet parcouru bon an mal an, avec ses soucis, le petit salaire ( très petit ) d’une jeune boite, que par ma réussite ( comprendre l’entreprise qui survit malgré la crise ) je le fais avancer, je nous fais avancer. Mais cette réussite c’est la notre, cet équilibre qu’on s’est trouvé, ce respect mutuel sans lequel cela ne pourrait fonctionner.
Dire qu’il y a cinquante ans, une femme devait avoir l’autorisation de son époux pour travailler et disposer de son salaire, que de chemin parcouru et combien encore à faire.

coxinelle81, 8 mars 2014

Merci pour cet article!!
Je travaille depuis presque 11 ans dans une cafeteria ce qui veut dire pas de journée type… des horaires établis d’une semaine sur l’autre, échelonnés entre 8h et 22h avec des petites journées de 3h et des grosses de 10 heures, “juste” un vrai week-end de repos par mois… Quand je suis de service le soir ou les week-end mon mari s’occupe de notre fille Aélis (10 ans en juin) mais aussi de mon fils quand il vient pour les vacances et participe aux tâches ménagères (préparation des repas, vaisselle, aspirateur, linge à étendre, repassage….). Quand nous sommes ensembles, nous bricolons, nous faisons les courses, nous jardinons…. bref, nous nous régalons d’être l’un avec l’autre 🙂
Pour le boulot, lui est ouvrier menuisier-charpentier chez un artisan et moi je viens d’avoir une promotion pour être adjointe du directeur de cafeteria…. une reconnaissance de mes 11 ans d’ancienneté pour moi et une grande fierté pour mon mari autant que pour le reste de la famille!!
Pas de compétition entre nous ou de sentiment d’infériorité de l’un par rapport à l’autre, plutôt une complémentarité et surtout une très grand complicité amoureuse qui dure depuis 11 ans 🙂
Laurence.

pascale4as, 8 mars 2014

que dire de plus; j’ai lu tous vos commentaires, notre couple, nourri de 4 enfants, vit au jour le jour, dans le respect de chacun, féminin ou masculin. Rien et personne ne nous dicte nos tâches, nous faisons ce que nous pouvons, à notre tour. Belle fin de journée,

Amy, 8 mars 2014

I’m proud that the office I work in is full of people with varying interests and backgrounds. There are men who sew, women technology experts, male and female parents with flexible working hours and genuine equality between everyone who works there. It’s very reassuring when you read about other companies.

Totoche, 8 mars 2014

Bravo pour cet article. Léna écrit aussi un bel hommage pour les sage-femmes, courage !
Je suis femme au foyer et mon mari travaille. C’est mon choix et j’aime ça.
Mais, point d’inégalité entre nous, il m’aide volontiers et nous essayons d’élever nos 2 garçons et notre fille dans ce sens.

Lutinette56, 8 mars 2014

Rassures toi, il y a d’autres femmes comme toi. Chez nous les décisions sont prises à deux pour presque tout. Quand les enfants sont malades s’est bien souvent messieurs qui s’en occupe.
Et dire de donner un coup de pied au stéréotype, monsieur fait la vaisselle et repasse ses chemises, moi je m’éclate avec une perceuse 😉

Slania, 8 mars 2014

Je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu as exprimé Eléonore.
Moi aussi j’ai grandi avec des parents compréhensif qui ne voyait pas le problème que je joue aux mécano et aux lego avec mon frère, que l’on regarde ensemble stargate ou star wars.

Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un chéri qui ne voit pas en quoi je devrais faire plus de corvée que lui, si je n’ai pas envie ou pas le temps, c’est lui qui fait la cuisine, nous faisons le ménage à deux.
J’ai vu ce fameux sondage comme quoi les femmes font encore la majorité des taches ménagère, mais moi ce qui m’a choqué c’est que 40% trouvent ça normal que ce soit elles qui en fassent plus. Là je dis non! Les excuses du genre “il sait pas faire le repassage”, ou “il sait rien cuisiner sauf des pates” c’est parcequ’on le veut bien. Mon chéri repassait comme un sagouin, je lui ai montré trois petites choses pour ne pas flinguer la moitié du dressing, et voilà. J’ai un peu l’impression que beaucoup de femme se renferment dans un coté réac’ à cause des pressions dont tu parlais justement.
Dans le même genre, il y a pas longtemps mon chéri a préparer tout un repas pendant que je suis resté avec mes invités; on m’a fait la remarque “dis donc tu l’as bien dressé”. Et j’ai rétorqué que je n’ai rien eu à faire, que c’était normal de se partager ce genre de choses etc.

Bref, merci pour ces mots, il y a encore du boulot, chez les hommes… et chez beaucoup de femmes!!!!

Lili Patate, 8 mars 2014

Merci pour cette opportunité de parler d’un sujet si difficile ! Et bravo pour cette belle note. Si aujourd’hui je fais le point sur mes 30 années de vie, je dois dire que j’ai connu le pire et le meilleur du point de vue des droits de la femme, et que malheureusement le pire me fait très peur quant à l’avenir, et au monde que nous allons laisser à nos filles. Le pire, je l’ai connu côté professionnel, le meilleur, côté privé. Alors sans rentrer dans les détails de tout ce qui va mal, je vais surtout remercier le bien: merci à mon grand-père, le plus féministe des hommes que j’ai rencontré (qui m’a dès le plus jeune âge enseigné qu’une femme ne doit jamais dépendre d’un homme, que je pouvais faire absolument tout ce que je voulais si je le voulais vraiment), merci à mes parents de m’avoir toujours soutenue dans mes choix alors même qu’eux s’étaient plantés de carrière pour raison de “mauvais sexe”, merci à mon mari, qui depuis 6 ans a mis de côté toute ambition et toute carrière pour que moi je puisse exercer le métier de mes rêves (et qui s’occupe de nos enfants, et de la plupart des tâches ménagères, et qui doit encore se taper les réponses diplomatiques aux questions débiles sur son statut de papa au foyer). Et quand même, car ils existent dans ce monde de brutes, merci aux quelques rares collègues qui ne rougissent pas quand je suis la seule femme à une réunion de 50 personnes, qui ne me prennent pas de haut quand j’ouvre la bouche pour exposer mon travail, et qui ne considèrent pas que ventre de femme enceinte est une raison suffisante pour m’expulser des projets de l’été…

silvana, 8 mars 2014

Merci pour ces réflexions. Je voudrais partager avec vous un moment vécu il y a quelques heures avec mon fils aîné de deux ans, qui, en me regardant donner le sein a mon cadet de six mois a pris sa tortue en peluche et tout en me disant qu’elle était en train de pleurer, il jouait à lui donner le sein aussi. Cela m’a fait réflechir. J’ai failli lui dire qu’il était un garçon et qu’il ne pouvait pas donner le sein, mais ensuite je me suis rendu compte que je n’ai pas le besoin de clarifier son jeu quand il joue à voler comme un oiseau, ou à aboyer et à faire peur comme un chien.
Il jouait à calmer les pleurs de son doudou en le nourrissant comme une maman. Magnifique. Peut être le fera t’il un jour comme un papa.

beige cannelle, 8 mars 2014

J’ai beaucoup aimé ton article, me reconnaissant dans beaucoup de points …
J’ai la chance de ne pas “souffrir ” d’être une femme ni dans le cadre familial, ni professionnel (enseignante …), mais j’avoue demander de plus en plus souvent à mon mari de s’occuper d’appeler et voir les artisans pour la maison, lasse d’être prise pour une conne à chaque fois. Ma petite anecdote mignonne : mes beaux-parents ont deux petits enfants : ma fille et mon neveu. Sur leur liste de Noël, il y avait … un garage et des voitures pour l’unE, et de la dinette et des casseroles pour l’autre ! Le coup a été visiblement dur à encaisser pour leur génération … et s’il n’ont pas opté pour la dinette, j’ai tout de même été ravie de voir qu’ils avaient offert le garage à ma poulette. Elle adore ! Ce qui ne l’empêche pas d’aimer aussi sa poupée, cousue par maman …

aurélie, 8 mars 2014

à mon papa : qui a eu 2 filles et qui n’a jamais émis le moindre doute sur le fait qu’on pouvait tout se permettre dans la vie, ma soeur et moi ,si on le souhaitait.

MARMIBAMELMAMAN, 8 mars 2014

AH ! quel article ! il fait chaud au cœur, mais le problème des enfants qu’on garde, ou de la vaisselle faite par l’un ou l’autre n’est pas tout. Un mari qui AIDE est un mari qui s’introduit dans ce qui appartient normalement à l’autre…..? retour à la case départ n’est-ce pas? La véritable égalité est à mon sens que la question ne soit plus jamais posée, que plus personne n’ait l’idée de se demander “les hommes et les femmes sont-ils égaux?” Alors ce jour-là on ne fera plus une journée de la différence. Je suis pour la non journée de la femme (la non journée du handicap aussi d’ailleurs).

MarieC, 8 mars 2014

Eléonore, merci pour ce joi texte auquel j’adhère à 100%.
J’ai repris le travail il y a quelques mois suite à mon congé parental (je travaille en tant qu’ingénieur dans un milieu essentièlement masculin) et j’appréhendais la reprise… Au final, j’ai obtenu le poste que je souhaitais avoir et j’ai été accueillie sans aucune remarque désobligeante sur mon absence de 3 ans. J’ai apprécié !

Elisabeth, 8 mars 2014

En lisant ton article j’ai pensé que je n’aurais pu mieux dire.
Je suis heureuse que les choses aient évoluées mais il reste du chemin à faire …… mais ce chemin nous (hommes et femmes) devons le faire ensemble et ne pas tomber dans le jeu de ceux qui nous dressent les uns contre les autres afin de revenir en arrière dans certains domaines .
Effectivement ce n’est qu’ensemble que nous abolirons cette notion de sexe et parlerons d’êtres “entiers” qui pourront se réaliser dans les domaines de leur choix, qui pourront marcher librement sans craindre des autres ……

lulu84, 8 mars 2014

Très bel article! Je n’aime pas la journée de la femme, surtout ce qu’on en fait en France. Oui, tout n’est pas acquis mais j’ai l’impression que nous n’avons pas à nous plaindre chez nous quand même!!! L’idée même d’une journée de la femme est très sexiste, y a-t-il une journée de l’homme?
J’ajoute quand même que l’égalité chez moi se vit au quotidien: 1 mari (qui finissait ses études pendant que je bossais, et qui gagne souvent moins que moi encore aujourd’hui), 3 enfants et un partage des tâches qui se fait tellement naturellement que je ne saurais dire qui fait quoi à la maison!!
Peut-être que les progrès à faire sont là aussi… Soyons vigilantes à l’éducation qu’on donne à nos enfants, et en particulier aux garçons si on veut que ça change!!

Earendil, 8 mars 2014

Très bel article en effet. J’ai la chance d’avoir aussi un copain qui cuisine plutôt très bien et qui sait faire le ménage! ^^ Comme quoi, son statut de fils unique n’a pas fait de lui un fils macho et dépendant de sa mère… Par contre, j’ai encore droit aux commentaires de mes parents sur le fait qu’il gagne moins que moi, a un emploi moins stable et par conséquent, ne pourra pas “assurer” le jour où nous déciderons d’avoir des enfants selon leurs mots comme si je ne pouvais pas continuer à travailler même en ayant des enfants… Donc oui, les préjugés ont la vie dure et le féminisme n’a pas à disparaître, loin de là!

Jeannette, 8 mars 2014

Si tu ne connais pas déjà Sheryl Sandberg, n°2 de facebook, je t’invite à feuilleter son livre “en avant toutes”. Très instructif, et qui booste bien pour ne pas se laisser prendre soi-même par ces inégalités.
Une idée ici : http://www.ted.com/talks/sheryl_sandberg_why_we_have_too_few_women_leaders.html
ou ici : http://blogs.lexpress.fr/styles/cafe-mode/2013/06/20/5-raisons-de-lire-lean-in-de-sheryl-sandberg/

Les Bibous, 8 mars 2014

J’ai un petit garçon de trois ans prénommé Romann dont les cheveux blonds sont longs et bouclés 😉

sewingandco, 8 mars 2014

Je suis reconnaissante pour ma famille. Je suis née dans une famille avec des parents qui m’ont toujours encouragée comme mes frères à faire des études, à devenir le genre de personnes que je voulais être, à réaliser mes rêves.

Je suis reconnaissante pour ma famille, mon mari et nos enfants. Avoir un mari qui est toujours un soutien, qui m’aide à m’épanouir, qui m’édifie, et je fais la même chose pour lui. Nous sommes un couple définitivement dans l’égalitarisme!

Je suis reconnaissante pour toutes ces femmes qui ont vécu des choses terribles qui gardent la tête haute, qui se battent pour s’en sortir , car elles m’inspirent et me donnent du courage dans ma vie.

Je suis reconnaissante pour toutes ces femmes talentueuses de leurs mains, de leur coeurs et de leurs esprits!

Je suis reconnaissante d’être une femme car nous avons des qualités et des faiblesses que je ne changerai pour rien au monde, Je crois en la complémentarité des hommes et des femmes. Chacun, nous avons une nature différente (hommes et femmes) . A nous d’apprendre à respecter notre nature et à chercher une égalité de droit.

Merci pour cet article, car parfois lors de cette journée , je me dis pourquoi fêter la journée de la femme? dans le sens …Et les autres jours? mais c’est un bel hommage en l’être humain, et c’est sûr que certains ont besoin d’un rappel!

Mon souhait est que nous puissions trouver notre place dans le monde sans être brimée ou exploitée , sans vouloir dominer non plus, mais que chacun puisse comprendre la nécessité de l’Autre, la nécessité de la différence (entre hommes et femmes) comme une richesse et non comme une opposition ou une menace.

Très bonne soirée à vous toutes!

La couture rose, 8 mars 2014

Merci pour cet article !

Je suis “presque” le stéréotype… Sauf qu’être mère au foyer quand tu n’as que 1 enfant et que c’est terminė, ça fait bondir les gens ! (Ben oui il en faut au moins 2, 3 c’est mieux et 4 c’est l’ideal !). Si en plus ta maison est en bordel et ton frigo vide parce que tu t’es cousu une super robe pour aller chercher ta fille a l’école…. ^^ ouf c’est un choix et j’ai un mari bien content de pouvoir faire sa carrière sans me demander des comptes en rentrant. Les autres ne comprennent pas (mais ils ont des femmes parfaites O-° ou une mamy a côté qui gère les enfants…) Faudra encore des années pour lutter contre les prejugės…

laflo, 8 mars 2014

Ma chère Eléonore, Ingénieur, Entrepreur et Créateur d’entreprise, je t’admire car ton article a des mots si sincères, si vrais, si beaux, si bien dits… !!!!! Que de belles personnes t’entourent et t’ont entourée. Toutes tes histoires passées, tout ton parcours, toi… font que tu as ces si jolis mots dans ta bouche, dans ton coeur, là… au fond de toi et qui, même si je l’avais déjà vu avant, font que toi aussi tu es une belle personne. A tes parents, tes proches, ton compagnon, le prof dont tu parles, les personnes qui t’ont marquée… bravo à elles aussi, car oui, je me répète, mais ce sont de belles personnes qui ont des valeurs, des vraies valeurs de la vie, qui font que grâce à elles… cette vie est plus belle, cette vie avance… cela aide des personnes qui oui… comme tu dis, n’ont pas autant de chance que nous (l’école pas accessible pour tous, les stéréotypes inculqués dès l’enfance à des enfants dans certaines familles, les gens qui par leurs paroles arrivent à dire des conneries qui ne devraient pourtant plus exister… et tant d’autres mots que tu dis là qui sont tellement vrais et bien dits et surtout sans haine, juste des constatations…).
Parfois, je me dis que rien que le fait d’avoir cette journée de la femme, avec comme tu dis la pub aussi qui va avec et montre encore des stéréotypes pour mettre en avant cette journée… oui… ce fait d’avoir une journée de la femme n’est peut-être pas un bien, car là-même cela montre une différence qui ne devrait pas exister !!!! C’est seulement lors de cette journée qu’il faudrait penser à tout ça, à ces différences ?… Il faudrait peut-être créer une journée du respect homme/femme et de l’égalité homme/femme… qui ne mettrait en avant que les femmes qui ont fait avancer les choses et aussi les hommes qui respectent cela et qui parfois aussi, font avancer les choses… Journée qui montrerait tout ça et pas les paroles d’autres personnes ou de publicitaires qui en profitent pour réduire cette journée à parler lingerie, paire de chaussures ou corvée de vaisselle déléguée à l'”homme” pour cette journée etc… encore des caricatures qui, si elles sont montrées encore pour cette journée-là, ne font, je pense qu’aller dans le sens de certaines personnes… C’est un cercle vicieux…
Tu vois, je n’arrive pas bien à m’exprimer, à exprimer ce que je veux dire. Tu l’as fait mieux que moi… et je peux juste dire que j’approuve tout ce que tu dis.
Merci pour ce bel article !

senami, 8 mars 2014

très bel article : bien écrit, sans aigreur, sobre mais si juste. Le seul fait que la fameuse “journée de la femme” puisse exister me fait frémir : il reste tant à faire. Je travaille avec des collégiens, et les entendre me fait dresser les cheveux sur la tête parfois… on pourrait dire tant à ce sujet, mais … parfois nous nous tirons une balle dans le pied. Nous les mères, que faisons nous de nos fils et de nos filles, sans même le savoir, tout doucement, au quotidien ? Naturellement, sans même y penser, nous allons dispenser le petit garçon du repassage et la petite fille des travaux de jardinage. Je caricature un peu, mais il y a tout de même de cela. De mon côté, je me suis toujours efforcée de donner à chacun des deux sexes les mêmes tâches et la même autonomie. Y suis-je parvenue totalement ? je serais présomptueuse d’y prétendre…
pour revenir à ta demande, Eléonore, une anecdote positive en faveur de ce fameux équilibre hommes/femmes : je ne peux pas dire que lorsque je l’ai rencontré, mon mari était absolument… gagné à cette cause. Une éducation, une culture, une époque… et puis, petit à petit… il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas, et pendant que j’écris cet article il fait la vaisselle. et tous les ans, depuis des années, il part en vacances une semaine seul avec les trois enfants, en attendant que je les rejoigne. De sorte que j’ai une vraie semaine de repos, pendant laquelle je prends le temps. Tout simplement. Et puis ainsi, enfants et père se redécouvrent, le manque réciproque s’installe… jusqu’au moment des retrouvailles.
Senami

Lholy-chan, 9 mars 2014

Il est bon en effet de rappeler que c’est la journée DES DROITS de la femme et non pas la fête de la femme. La nuance est d’importance quand on voit ce qu’en fait le marketing… -_-
Mon anecdote positive : le fait que je n’ai que des anecdotes négatives qui me viennent en tête… parce que le positif est pour moi la norme et le quotidien ! Je pense que j’ai la chance d’avoir été élevée directement dans cette idée d’égalité, tellement naturelle qu’elle ne nécessite même pas d’explication ou de militantisme. Mes parents m’ont éduquée en tant que personne, qui se trouve être une fille, mais qui est d’abord une personne. Mon mari est comme ça aussi et on se partage naturellement les tâches en fonction de nos goûts, compétences ou disponibilités, et ça nous semble normal ! Et quand je regarde autour de moi je vois la même chose chez nos amis. J’espère transmettre la même vision du monde à mes enfants.
Merci pour cet article et cette discussions intéressants ! 🙂

Zéphine, 9 mars 2014

Mon expérience positive sur l’égalité homme femme, c’est comme beaucoup d’avoir un conjoint qui participe autant que moi au tâche ménagère (et je participe autant que lui aux menus bricolages dans la maison). C’est d’avoir un conjoint qui n’a pas peur de dire que c’est “madame qui testera le vin” ou “madame qui payera la note” lorsqu’au restaurant le serveur lui montre d’emblé l’étiquette de la bouteille, ou lui tend l’addition.
Des anecdotes de la sorte, j’en ai très heureusement beaucoup. Mais celle qui m’a le plus fait sentir l’égale des hommes, c’était il y a une petite dizaine d’années, lorsque j’ai rejoint l’équipe universitaire de water-polo.
Ce sport n’étant pas mixe (comme d’autre sport, ce que je peux axcepter parce que physiquement hommes et femmes n’ont pas les mêmes capacités, et le water-polo est un sport de contact assez violent, avec un risque de main baladeuses), j’étais la bienvenue aux entrainement, mais le coach m’avait prévenue que je ne pourrai pas participer aux matchs officiels, sauf si par chance il y avait aussi une fille dans l’équipe adverse (peu probable vu le manque de notoriété de ce sport). Pourtant, à la première rencontre officielle, et sans que le coach où moi même ne dise quoi que ce soit, tous mes coéquipiers sont allés trouvé l’arbitre pour expliquer que je n’étais pas un femme, mais une joueuse, qui connaissait les rêgles et les risques, que je ne risquais pas de pleurnicher au moindre coup de coude dans les cotes, et qu’il n’y avait aucune raison que je sois sur le banc de touche… Ce n’étais pas grand chose, et selon les rêgles je ne devais pas jouer, mais le fait d’être dans l’eau pour les phases de jeux importantes m’a vraiment fait plaisir. Jamais, au cours de ma carrière de poloïste dans l’équipe universitaire, je n’ai eu à faire face à des commentaires sexistes de mes coéquipiers. Seul les qualitées en tant que joueur étaient jugées, alors que le milieu est assez machiste. pour ça, avec dix ans de retard, je souhaiterai les remercier (surtout le coach qui s’est fait exclure de trois matchs pour avoir réagit un peu violement aux propos extrèmements dégradant à mon égard qu’un joueur adverse avait tenu).

MiTchxx, 9 mars 2014

Bonjour,
Je me retrouve totalement dans ton post. Merci beaucoup.
Je m’attele a elever mes fils (3 et 6) dans cet esprit. Et quand ils me disent que les filles, c’est nul, je leur rappelle que leur mere est une fille :-), ca marche bien! En tout cas, bravo d’etre un si bon entrepreneur

epitaxie, 9 mars 2014

Bonjour Éléonore,

Je suis une femme et je suis ingénieure. Je suis également doctorante, et à ce titre j’enseigne l’informatique à des étudiants en école d’ingénieur. Beaucoup d’étudiants et malheureusement si peu d’étudiantes ! Mais de l’intérieur, je vois que la volonté des enseignants, des écoles, c’est de faire en sorte que les femmes se laissent le choix de faire ces métiers assez peu féminisés. Pas de les forcer à faire quoi que ce soit, mais qu’elles se sentent libres de faire ce qu’elles désirent.

Dans le laboratoire en informatique où je travaille, il y a très peu de femmes. Mais jamais jusqu’à présent je n’ai été jugée sur mon sexe. J’ai toujours été encouragée par mes enseignants à poursuivre mes objectifs, même s’ils sortaient du lot, même s’ils étaient inhabituels, sans tenir compte de mon sexe mais seulement de mes capacités. Je suis reconnaissante d’avoir pu construire mon parcours en me sentant respectée. Ni plus ni moins qu’un homme.

Merci pour ce bel article, merci d’avoir choisi d’en parler.

Moka, 9 mars 2014

Bonjour ELeonore. Cet article me parle et pour dire…. Je suis éducatrice de jeunes enfants en crèche. Donc les clichés je connais. Les papas qui font des gros yeux quand leur fils a joué à la poupée…malheureusement je vois encore. A la limite je peux accepter, mais le pire c’est quand ça vient des professionnelles…”atelier soin des poupées? Et bien on va le proposer aux petites filles!” Et bien NoN. Les clichés sont parfois bien ancrés. On se bat avec mes collègues pour que l’égalité commence des la crèche. Oui les filles peuvent jouer avec les camions de pompiers et les garçons faire un gâteau. Oui un petit garçon à le droit de mettre une robe pour se déguiser et une fille peut se servir des mallettes de bricolage. Et dans ce monde ultra féminisé qu’est celui de la petite enfance nous venons d’accueillir pour notre plus grand bonheur notre premier collègue masculin. Comme quoi tout peut changer. Merci pour cet article.

Sophie, 9 mars 2014

Bonjour,
Je suis Deer and doe depuis le début mais je n’ai jusqu’à présent jamais laissé de commentaire mais j’ai envie de réagir à ton billet.
J’ai, moi aussi, eu la chance de naître et de grandir en France, de pouvoir aller à l’école sans danger et de faire des études. Ceci a d’autant plus de sens pour moi que ma famille est d’origine asiatique et que j’aurais pu avoir un parcours complètement différent.
Et tout comme toi, j’ai la chance d’avoir un compagnon qui me respecte et me traite comme un être humain à part entière et non juste comme une femme.
C’est important de ne pas oublier que toutes les femmes ne sont pas aussi chanceuses (et parfois, elles sont plus proches qu’on ne le pense) et de continuer à se battre pour cela.
Merci pour cet article.

Hannaf, 9 mars 2014

Merci tout simplement. Rien à ajouter, j’ai le même ressenti que toi, et je me sens moins seule en te lisant. C’est encore loin d’être gagné pour les femmes, et il n’y a pas de combat plus urgent à mes yeux , et plus moderne. Alors que l’on nous ferait presque croire qu’il s’agit là d’un combat dépassé…
Et bravo toujours et encore pour tes patrons et la communication qui les accompagne et les rend d’autant plus précieux.

Charlotte, 9 mars 2014

Merci pour cet article…
Très peu de temps ce soir, alors je fais court. Je reviendrai lire tous les commentaires.
Expérience récente : avec mon compagnon, la question de l’égalité homme-femme n’a jamais été un sujet, un enjeu, parce qu’il s’en fout. Pour lui, il n’y a pas de débat puisqu’il y a égalité de fait. Son grand rêve est que je trouve un boulot si bien payé qu’il pourrait rester à la maison à faire l’homme au foyer et à s’occuper de notre fille. Quand j’étais enceinte, on refusait de connaître le sexe et on se projetait dans nos futures activités familiales : randonnées, moto, bricolage, couture, danse, mécanique, etc. peu importe le sexe du bébé. ça choquait un peu.. Grrr…

tricotille, 9 mars 2014

Merci pour ton article qui est juste et la qualité des commentaires qu’il sucite.

Lujayne, 10 mars 2014

Bonjour Eleonore et merci pour ton article si juste… et pour tous les commentaires qui reflètent une réalité dans tout sa diversité 😉
Moi aussi je suis une femme, ingénieure en informatique, épouse et mère de deux enfants. Mes parents m’ont toujours soutenue et j’ai pu faire les études que je voulais sans me poser la moindre question. Au bureau, je travaille dans un environnement presqu’entièrement masculin et je n’ai jamais eu le moindre souci, à part une réflexion, une fois, d’un supérieur (une seule fois en 10 ans, ça va…).
Quand j’ai connu mon futur mari, je bricolais dans mon appart, il faisait la cuisine dans le sien. Et quand on s’est installés, petit à petit, il a pris en charge les travaux de bricolage, et moi la tenue de la maison. Et vous savez quoi ? Ca ne me dérange absolument pas ! Oui, en général, c’est moi qui fait la lessive, la cuisine et le ménage. Et c’est lui qui fixe les étagères et qui change les ampoules. Et alors ? Je ne me sens pas pour autant rabaissée à la fonction de femme subalterne. Si j’ai besoin de planter un clou et qu’il n’est pas là, je le fais. Et quand il garde les enfants (il a beaucoup plus de jours de congés que moi), il va au marché avec eux et leur cuisine de bons petits plats (simples 😉 ).
Si j’ai besoin d’un coup de main dans le ménage, je lui demande, et il m’aide immédiatement. Et c’est lui qui s’occupe de son repassage… et qui s’occupe beaucoup, et très bien, des enfants, quand je ne suis pas là.
Donc voilà. Le féminisme, c’est bien, ça nous a permis à nous les femmes, dans notre société, d’en arriver là. Certes il y a encore des progrès à faire, mais il faut aussi respecter celles qui ont choisi de rester à la maison, et le féminisme ne nous interdit pas d’assumer les tâches ménagères : tout est une question d’entente dans le couple et de réciprocité.
J’ai deux filles. Elles ont une dinette, et un garage. Elles aident leur papa à bricoler, et elles m’aident à coudre. Et c’est ça l’important : pouvoir faire ce qu’on a envie, sans se soucier des stéréotypes…

Atchoum, 10 mars 2014

Pour avoir voyagé – pas toujours très loin – j’apprécie d’être née en France et d’élever ma fille dans ce pays. C’est pourtant pour mon garçon que je ressens mieux cette chance. lui aussi a acquis des droits : il peut pleurer quand il a peur, quand il est ému, quand il a un bobo… Pour la première fois en France, un garçon peut grandir et faire sa vie d’adulte en ayant la possibilité de ne jamais manier une arme à feu (et les images qui vont avec). Ca importe forcement dans la relation d’égalité et de non violence entre les hommes et les femmes.

Laugh (SIC), 10 mars 2014

Je couds tous les soirs pendant que mon mari donné le bain.
C’est lui qui les emmène à l’école.
Après, la différence est flagrante tous les jours pour moi dans min milieu professionnal et j’avoue, j’ai laissé tomber. je suis une femme ? & oui, donc je ne peux pas aller à la réunion de 19 h 00, je dois rentrer chez moi ! Mais là, nous rentrons dans un autre débat … Je ne suis plus une femme, je suis une maman …

Perrine, 10 mars 2014

Une autre touche positive: chez moi c’est mon mari qui fait la cuisine et les magasins et la perceuse c’est la mienne.
Pas en réaction à un quelconque préjugé mais simplement parceque c’est comme ça qu’on se sent bien. (et on porte la culotte à 2)

Et on a un couple de copains, quand ils viennent, elle regarde le match de foot avec mon mari et moi je fais de la couture avec lui…

C’est vrai soyons nous meme!

Edith, 10 mars 2014

Tu as bien raison d’être attristée pour reprendre le terme que tu as choisi.
Je ne ferais pas état d’une anecdote heureuse, malheureusement, étant au chômage depuis bientôt deux ans, et bientôt sans ressource (malgré moi, car ce n’est pas faute de répondre à des annonces, d’envoyer des candidatures spontanées, etc…).
On ne souhaite pas m’embaucher car j’ai 20 ans d’expérience, je suis “senior” parait-il…
Alors pour moi, la journée de la femme est simplement une belle hypocrisie car rien n’a changé depuis des années et la femme est/sera toujours considérée comme inférieure à l’homme, est/sera toujours pénalisée car elle est femme…
Et moi, je n’ai plus que mes yeux pour pleurer, car je ne peux pas changer mon âge.
Mon énergie, mon savoir-faire, mes compétences, tout le monde s’en fout…
Voilà quoi. C’est juste triste à mourir.
Pardonne-moi cette incursion négative, car je suis très admirative de ce que tu fais, mais il est difficile pour moi de trouver quelque chose de positif quant à mon statut de femme ces derniers temps.

Nneleam, 10 mars 2014

Je rentre de deux semaines de colo et je tombe sur ton article … Pendant ces deux semaines, j’ai animé (entre autres) une activité couture avec des enfants de 6 à 12 ans. Malgré mon appréhension, je n’ai pas eu besoin de faire de la propagande pour que les garçons choisissent la couture plutôt que l’atelier bois. La mixité était présente dans les deux activités, et si quelques remarques sexistes ont été prononcées par certains garçons, ils ont été remballés par les autres. Certains enfants arrivent avec des idées préconçues en colo, mais la vie en collectivité les fait parfois bien réfléchir. Pour cela je suis très fière d’être animatrice.

martinev59, 11 mars 2014

Merci pour ce message.J’ai eu la chance d’etre l’aînée d’une famille de 5 filles, il y maintenant 60 ans,et d’avoir eu des parents tres ouverts qui m’ont permis de faire des études de medecine à une epoque où les femmes n’étaient pas nombreuses. Milieu “macho”, mais aussi des confreres sans préjugés…..
Mon mari m’a toujours soutenue, s’ occupant des enfants le soir, les week ends, les vacances (médecin généraliste, il y 30 ans, c’était jour et nuit…)
Si nos revenus etaient bien differents, nous avons toujours considéré que c’était “nos “revenus.
Aujourdhui, je voudrais dire aus “filles””suivez vos chemins, faites ce que vous voulez, aucune limite….ayez un metier, apres vous choisirez.si vous preferez rester à la maison ou non….sans formation, il n’y a malheureusement pas de choix possible”.

martinev59, 11 mars 2014

Coquille :dire AUX filles, bien sur
Excusez-moi

celine, 11 mars 2014

C’est drôle, quand j’étais petite, mes parents me surnommaient MLF. ça les faisait bien rigoler mais je sais qu’ils en étaient fiers !
Aujourd’hui je me rends compte que l’égalité des droits entre sexe est tellement évidente pour moi que j’en oublie parfois d’être vigilante. Néanmoins, éduquer une adolescente de 15 ans aujourd’hui me secoue ! Les pubs, les clips font un travaille de conditionnement sur les jeunes bien pire que toute une smala d’intégristes. Le droit des femmes commence par le respect de soi même ce qui n’est plus une évidence.
Merci pour ton très joli texte.

Christine, 11 mars 2014

Je me reconnais beaucoup dans tes paroles. Et j’ai envie de partager avec toi (mais peut-être la connais-tu déjà) une vidéo qui me touche presque aux larmes chaque fois que je la regarde : http://www.youtube.com/watch?v=BI_HOPqcRFA

Ban’Gf, 13 mars 2014

Très bel article qui “respire” ce que je pense!
Ici le ménage est fait autant par mon mari que moi-même! Il gère la plupart du temps les devoirs de notre fille (8ans) et moi de mon fils (13 ans).
Nos revenus sont NOS revenus.
Nous nous soutenons mutuellement depuis 27 ans maintenant…….

Ginie, 13 mars 2014

Je suis tellement d’accord avec tes propos.
Attristée car pas plus tard qu’aujourd’hui, une copine a dit à ma fille qu’avait ses cheveux coupés courts, porter une jupe faisait bizarre. Et hier, c’est 2 garçons qui se moquaient car « tu ne peux pas aimer les toupies, c’est un jeu de garçon ».
Mais positive quand même parce qu’elle sait que sa maman qui coud et tricote a aussi un diplôme d’ingénieur, a pu devenir « une chef » dans son travail, et que personne ne lui a jamais reproché son 4/5ème, ni sa contrainte du soir pour la récupération des enfants, malgré un milieu très masculin (informatique aussi…).
Pour cela, je peux remercier mes parents qui m’ont appris que rien n’était impossible si je le voulais, mon mari pour qui il est évident que l’on forme une équipe à égalité, et mes 2 derniers chefs qui m’ont permis d’évoluer en fonction de mes compétences et ne se sont pas posés d’autre question.
Et l’anecdote positive, c’est quand mon chef m’a expliqué comment m’en aller d’une réunion qui dure trop le soir de manière politiquement correcte : « tu dis en début de réunion que tu as une contrainte à telle heure, tu n’as pas à dire laquelle, ça ne les regarde pas. Et l’heure venue, tu t’excuses de devoir partir et surtout, tu ne te sens pas coupable, ça se sent !» Et bien le truc m’a beaucoup servi, et il marche vraiment bien ☺

FastocheLaPoloche, 14 mars 2014

Touchée et 100% adhérente à tes propos dans lesquels je me reconnais. 🙂
Moi aussi j’étais passionnée par les légos et autres jeux variés sans jamais m’être posée la question de savoir si c’était normal (puisque ça l’était, sans aucun doute). Merci à mes parents de m’avoir laissée libre et d’évoluer pleinement. 🙂
Mon mari est tout aussi libre et jouait aussi au baigneur étant enfant. Il n’en est pas moins viril et masculin à souhait. 😉
Mon mari s’occupe des enfants sans aucun problème, fait les courses, gère les lessives… Les tâches sont partagées et l’équilibre familial est fait. 🙂
Du positif, de l’équité, du respect. Que demander de plus ? 🙂
Bonne journée Éléonore. 🙂

DIY, 15 mars 2014

Bonjour
Je viens de lire ton article une semaine après sa publication et sa me fait vraiment plaisir d’entendre ce discours sur un site de couture ! Je suis complètement en phase avec tout ce que tu dis. Une anecdote positive sur les droits des femmes, ce n’est pas si facile que ça à trouver… La semaine dernière, j’ai organisé deux demi journées autour de la journée des droits des femmes avec ma classe de 4e où les filles sont assez discrète et plusieurs d’entre elles sont venues me dire que ça leur avait beaucoup plu (ça n’arrive pas si souvent dans mon métier…). J’ai aussi une petite 6e qui veut être “avocate pour défendre les femmes”. Bref la relève semble être assurée !

Beaba, 15 mars 2014

Bonsoir, je viens juste de lire l’article. Je suis d accord avec tous les aspects positifs, mais pas que… J exerce un travail “d hommes” en tous cas qui leur a ete longtemps reserve, je suis gendarme. Je pretends pas faire mon metier comme un homme! J ai pas du tout la meme force physique, mais je pense avoir ma place.
Aucune anecdote egalitaire me vient, par conttre quand on me plaind d avoir un metier qui ne doit pas etre facile pour une femme, je reponds toujours qu a deux reprises je pense avoir evite de me prendre une grosse droite parce que mon adversaire s est rendu compte que j etais une femme. Si c est mon sexe qui a permis d eviter la violence pour ces deux fois, cela me satisfait!

anikenitet, 16 mars 2014

Bonjour,

Votre texte m’a ému aux larmes. Il exprime si bien ce que je ressens.
Merci.
Pour l’exemple, je parlerai de mon papa qui face au handicap progressif de ma maman a repris le relais et s’est occupé des tâches ménagères de la maison.
Il y a cinq ans, la télévision est tombée en panne, elle n’a pas été remplacée et mes enfants ne sont ainsi pas influencés par les publicités. Je coud, crochète, tricote… Et mon aîné qui a 7 ans m’a demandé de lui apprendre à tricoter. Je vais lui apprendre. Ce qui ne l’empêche pas de jouer avec ses voitures…
Encore merci pour votre très beau texte et merci à vos parents;
Anikenitet.blogspot.com

Kalua, 17 mars 2014

merci pour ton post, j’ai la même réaction que toi quand je vois les promotions autour du 8 mars !
Effectivement, pour beaucoup, l’égalité des hommes femmes est déjà là, mais il suffit de se poser une heure, d’essayer de regarder se qui se passe autour de nous pour voir que ce n’est pas le cas, que les préjugés sont si bien ancrés dans le quotidien qu’on ne les voit plus….
Je suis moi aussi ingénieur, j’ai suivi des études “de mec”, au travail je suis souvent la seule femme dans les réunions, je suis donc souvent la personne désignée pour aller chercher le café pour les autres ou pour faire le compte rendu…. et quand je dis non, ca étonne encore certains !
Compte tenu de mes convictions féministes (ou plutot égalitaires), je me suis longtemps questionné sur mes passions (tricot, couture….) : ne sont-elles pas le reflet d’une vision éculée de la femme ? Maintenant, j’ai fait mon “coming out”, mais j’apprécie énormément de voir d’autres filles avec le même profil que moi !
un exemple positif pour moi, c’est l’accès à tous les types de jeux pour tous les enfants à la crèche de mon village : là on se rend compte que malgré ce que certains veulent bien nous dire, les garçons sont les 1ers à jouer à la dînette et à la poupée, et que les filles sont de bonnes conductrices de tracteurs !

Tiphanie, 18 mars 2014

Je suis enceinte d’un petit garçon et je compte bien l’élever dans le respect des autres (filles ou garçons) et le partage des tâches de la maison parce qu’on vit tous sous le même toit 🙂
Je suis ouverte à tout, qu’il veuille faire carrière dans la danse ou dans la maçonnerie.
C’est un état d’esprit qui rentre dans le cadre de ton article, non ?

Merci pour ces mots et les commentaires qu’ils engendrent !

Tiphanie

CLaire, 27 mars 2014

Merci Eléonore! J’ai grandi dans une famille de six filles, avec une mère qui nous a toujours encouragé à travailler et à gagner notre vie: aujourd’hui nous avons toute fait des études et élevons nos propres enfants en travaillant et en confiant à nos hommes beaucoup de responsabilités domestiques…Mon fils à 18 mois savait mettre le linge dans la machine (mais pas la mettre en route!). Les débats sur le genre me fatiguent: ce qui importe c’est de donner confiance à chacun et de lui permettre d’ouvrir son regard sur le monde et ses vastes possibilités, qu’il soit fille ou garçon.
Je veux dire aussi que comme Eléonore et nous toutes on peut être une femme moderne et aimer la couture, et le dire devant ces messieurs sans avoir à en rougir. Non ce n’est pas une activité de “bobonne au foyer”, c’est de la création et c’est tout aussi valorisant que n’importe quelle autre activité manuelle.

sophie, 3 avril 2014

bonjour,
ce n’est plus la journée de la femme, mais je voulais te remercier pour ces lignes qui correspondent si bien à ce que j’ai dans la tête! et tous ces témoignages qui me rassurent, moi qui me sentait un peu seule! oui, moi aussi j’ai un mari sans à priori, qui ne m’aide pas, mais qui vit avec moi tout simplement (ménage, courses, cuisine, vacances, fou rire, sorties, …), qui aime ses trois filles, sans voir que se sont des “filles”, simplement ses “gosses qu’il adore”. pas de journées de la femme pour nous, mais tous les jours la famille, les amis, le bonheur!
merci encore 🙂

Marie, 3 mai 2014

Salut Eleonore,
Je viens de lire ton article un peu en retard certes mais il n’en reste pas moins vrai meme si ce n’est pas le jour de la femme ^^
Et bien moi mon fils se deguise avec la robe Cendrillon de sa soeur et cours partout avec ds le jardin avec son épée en mousse…… et nous ca nous fait rire.
Et tres fièrement du haut de ses 3 ans 1/2 il nous dis “moi je suis un garcon, et toi une fille”
Voila tout est dit :o)

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